Texte au départ d'une statue...
(inspiré par la statue de Giocometti)
Il marche d'abord en titubant,
En tombant même,
Mais il se relève et il marche
Même parfois il fait de grands pas
L'homme de Dieu, c'est celui-là,
Lentement, il marche,
Il tombe parfois, mais il se relève.
Il marche, il ne voit pas bien l'horizon,
Mais il marche.
En tête, il a quelque chose,
Comme une force, une puissance
Qui le guide presque malgré lui.
Cette force, cette puissance n'est pas de lui.
Elle a été mise en lui, elle l'imprègne.
Et parfois, il lui semble qu'il atteint un sommet,
Une réalisation, comme une vue partielle d'un grand schéma
Un grand projet qu'il a en tête
Mais dont il n'est pas le Maître
Seulement l'exécutant heureux
Car il voit, il se rend compte
Qu'il est soutenu, aimé par ce Maître.
Ce Maître lui dit qu'Il l'aime,
Le soutient, est à ses côtés.
Ce Maître communique avec cet homme
Et cet homme adore ce Maître.
Et l'homme marche, marche
Sans plus s'arrêter,
Plus il marche, plus il est heureux
Car il voit que le schéma qui est en train de se réaliser
Est une partie du dessein primordial, éternel et heureux
De son Maître.
Brogniet Renée.